Récit de l’intérieur des nuits du bien commun à Dijon
Nous publions ce récit d'une infiltrée dans la salle de la soirée des Nuits du bien commun à Dijon. Le 2 décembre contre plusieurs collectifs organisaient une contre-manifestation à l'extérieur, alors qu'avait lieu une action à l'intérieur.
Comme dans quasi toutes les villes où se sont tenus ces rendez-vous réactionnaires cette année, le combo entre manifestation publique et intrusion à l'intérieur à largement saboté lors bonne tenue. On ne compte plus les témoignages des personnes quittant la salle à cause des odeurs, les animateurs obligés de pester contre les troubles fêtes, les associations qui se désengagent, les salles à moitié vide.
Ce témoignage très personnel permet de se rendre compte de comment ça se passe à l'intérieur de la salle. on espère que ça donnera des envies pour continuer à désarmer les projets de Piere Édouard Stérin.
Le témoignage
Action réussie à l’intérieur de la salle où se tenait la soirée des nuits du bien commun : boules puantes dispersées dans la salle.
Poursuivie quand je me dirigeais vers la sortie. Amenée dans une petite salle de contrôle par un agent de sécurité.
Visite du directeur (?) ou organisateur de la soirée (?) pas content du tout : « tu vas finir en garde à vue », « tu as lancé tes merdes mais tu ne vaux pas mieux/c’est ce que tu vaux », ou une formule de ce type (j’ai noté le tutoiement et l’insulte). Un petit homme très très énervé que sa soirée ne sente pas bon. Mais pas du tout poli.
Dans le talkie de l’agent de sécurité, j’ai entendu : « ça pue la mort à l’intérieur. » 🥳 J’ai ri.
Ensuite, tout de même 5 policiers qui ont déboulé, palpation, contrôle d’identité. Les hommes plutôt jouant les gros bras et tentant de m’intimider par une attitude plutôt vive. La policière, beaucoup plus neutre. J’ai pu lui expliquer la raison de mon geste.
Demande de mon numéro pour déposer une main courante.
Puis j’ai été raccompagnée dehors par une escorte de 4 ou 5 policiers.
A l’intérieur : entre 100 et 150 personnes à tout casser sur plus de 1000 places. 7 Assos présentes seulement. Les 2 parties des gradins sur les côtés étaient bâchées.
A savoir : Le petit homme énervé était présent à la soirée d’information d’Attac/ LDH/ soulèvements de la terre (et autres Assos) du 18/11. Il m’a reconnue.
Je vous raconte pour que vous sachiez à quoi vous en tenir pour les futures actions.
Bonne soirée.
Quelques photos du rassemblement






