A Besançon, Blue Systems et les filiales techno-sécuritaires de Bolloré de nouveaux ciblées
En réponse à l'appel de la campagne Désarmer Bolloré, et alors que des enfants sont encore morts noyés la semaine dernière en méditerranée plus de deux cent personnes se sont réunies à Besançon ce samedi à 15h à l'occasion d'un village militant contre l'empire Bolloré. La veille, un petit groupe en combinaison blanche, affublés de masques à l'effigie de Bolloré, s'était malicieusement introduit de nuit dans l'enceinte de Blue Systems - appartenant au groupe Bolloré - pour une opération décorative et collante. Après le désarmement nocturne de l'entreprise EASIER à Wavre en Belgique, et le peinturlurage surprise de IER à Nantes, c'est au tour de Besançon de dénoncer - en actes - les filiales techno-sécuritaires de Blue Systems (IER, Automatic Systems, Easier), appartenant au groupe Bolloré. Lors du rassemblement, de jeunes exilé.es de l'association Solmire ont pris la parole pour dénoncer les conséquences du contrôle aux frontières dont Easier participe à renforcer les dispositifs. Alors que des enfants sont encore morts noyés la semaine dernière en méditerranée, Bolloré détenteur d'Easier, ne cesse de prôner le rejet des migrant.es dont il accapare et intoxique les terres sur divers continents.
C'est précisément ce monde techno-sécuritaire et raciste incarné par Blue Systems que les organisateurices de la mobilisation dénonçaient dans le tract appelant à les rejoindre :
« À Besançon, l'empire Bolloré s'incarne au travers d'une entreprise : Easier. Y sont produits outils et automates pour tracer, surveiller, contrôler les flux et les personnes. Ces systèmes utilisent notamment les technologies les plus intrusives et liberticides, dont la reconnaissance faciale, et nous préparent à un monde où le moindre de nos gestes est épié, enregistré, analysé et exploité. Sous couvert de sécurité, ces dispositifs sont les infrastructures concrètes du racisme et de la ségrégation qui gangrènent notre pays, nos frontières et jusqu'à nos rues. Ils visent à créer des villes hyper technologisées, le modèle "SMARTCITY" de Bolloré, récoltant des milliers de données chaque jour pour mieux contrôler les populations, sous prétexte de rendre la vie "plus facile/easier" et plus "écologique". »
